Stéphane Herment a été sacré fin août à Nancy champion de France d’une discipline artistique du parachutisme qui allie le vol tridimensionnel et la gymnastique. Rencontre avec cet athlète qui, avec son coéquipier-vidéoman Nicolas Caulier, ambitionne de représenter la France au prochain championnat du monde.
Pouvez-vous nous présenter votre discipline ?
Le freestyle consiste à exécuter en 45 secondes des figures acrobatiques qui doivent être créatives et esthétiques. Les enchaînements de figures issues de la gymnastique et du trampoline sont filmés par le coéquipier-vidéoman. C’est sur la base de ces vidéos (sept manches : deux imposées et cinq libres) que le jury note en fonction de la difficulté technique du saut et de la qualité de son exécution. Il faut savoir que, suivant les figures, notre vitesse évolue entre 200 et 300 km/h. L’entente avec le vidéoman doit être parfaite pour que toutes les figures soient idéalement filmées. Il s’agit d’un véritable travail d’équipe. Il existe plusieurs divisions. Notre équipe, dénommée Gymnasky, vient donc d’être sacrée championne de France de nationale 1. J’avais eu le plaisir d’être à plusieurs reprises sur des podiums de championnat d’Europe ou de coupes du monde (3e en 2013 en Bosnie-Herzégovine et 2e en 2017 en Allemagne).
Comment en êtes-vous venu à pratiquer le parachutisme artistique ?
J’étais gymnaste de haut niveau, plusieurs fois champion de France par équipe avec le club de Noisy-le-Grand. Mes deux frères étant parachutistes dans l’armée française, dès la fin de ma carrière de gymnaste, je me suis dirigé vers le parachutisme où des adeptes m’ont invité à rejoindre la discipline freestyle. Nous nous entraînons soit en simulateur de vol (gros tube avec soufflerie) soit nous effectuons des sauts. Je me rends régulièrement en Slovaquie pour effectuer des séances en simulateur ou à Lille. Désormais, ce sera peut-être à Bordeaux où vient de se créer un simulateur. De mars à octobre, nous sautons principalement au Centre de parachutisme d’Agen où nous trouvons, depuis 2011, des conditions optimales. Par exemple, des membres du club plient nos parachutes après chaque saut, ce qui représente un gain de temps considérable (15 à 20 minutes après chacun des 10 à 12 sauts effectués par jour) que nous pouvons consacrer à l’observation de la vidéo pour que je puisse corriger mes figures. Pour le reste, toute l’année, j’effectue une grosse préparation physique.
Quels sont désormais vos objectifs sportifs ?
Il existe une opportunité avec mon coéquipier de faire partie d’une des deux équipes de France. Notre titre de champion de France aurait pu nous qualifier directement mais la Fédération française de parachutisme a décidé d’effectuer de nouvelles sélections avant les prochaines compétitions mondiales qui se dérouleront en août 2021 en Russie. Rien n’est gagné car la France est une nation majeure dans cette discipline où elle a trusté les titres comme en 2013 où nous étions trois équipes françaises sur le podium de la Coupe du Monde. À 49 ans, je pense être loin d’avoir mis un terme à ma carrière de parachutiste.
September 12, 2020 at 10:11AM
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L’Agenais Stéphane Herment s’est offert un titre au milieu des nuages - LePetitBleu
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